mon ange et Renaissance

Dans le bleu du ciel et du fleuve Saint-Laurent, là où les nuances dansent et se mêlent comme les vagues de l’océan, une création a pris forme. Elle est née de l’élan silencieux de mon âme, inspirée par la beauté du monde, par la lumière des siècles passés, et par ce lien invisible entre l’émotion et la matière.

Dans mon atelier, je peins et je sculpte directement sur toile, en trois dimensions, avec le désir profond de faire naître une émotion à travers l’illusion du mouvement, la vibration des couleurs et la transformation du regard. Chaque œuvre devient une expérience à vivre, un rêve éveillé.

Un Ange comme une Madonne cinétique, hommage à la Renaissance

J’ai créé cette Madonne comme une offrande à la Renaissance, à son audace, à son génie, à son souffle intemporel. Elle rend hommage à tous les talents de cette époque bénie, où l’art, la science, la pensée et la poésie s’unissaient pour rêver un monde plus grand, plus beau, plus libre.

Elle est douce, presque fragile, mais dans cette fragilité réside une immense puissance. Elle incarne la sagesse, la féminité sacrée, la force tranquille de celles qui portent la lumière du monde.

Une œuvre optique en mouvement, une dualité révélée

Selon l’angle de vue, ses cheveux changent subtilement de couleur. Du côté gauche, ils se parent de bleu, violet, rose et turquoise, dans une harmonie apaisante, presque céleste. Du côté droit, ils deviennent or, jaune, carmin, rouge et vert émeraude, comme un feu d’émotions, vibrant, vivant.

Cette dualité chromatique, ce passage entre fraîcheur et chaleur, entre douceur et éclat, traduit la complexité de l’être humain. Elle symbolise la cohabitation des contraires : la lumière et l’ombre, l’introspection et l’action, la grâce et la force.

À mesure que l’on se déplace, de nouveaux détails apparaissent. Des reflets s’animent, des formes évoluent. L’œuvre devient un dialogue intime avec celui ou celle qui l’observe, une œuvre vivante.

Le langage des couleurs – une vibration émotionnelle

Chaque teinte que j’ai choisie raconte une émotion, une mémoire, une idée :

• Le noir est l’origine du mystère, la matrice, la force intérieure.

• L’or incarne le sacré, la lumière divine, la majesté de l’âme.

• L’argent évoque l’intuition, l’éclat subtil, le miroir du cœur.

• Le bleu métallique est la conscience lucide, le calme céleste.

• Le bleu azur représente l’infini, la légèreté, l’ouverture de l’esprit.

• Le violet est la sagesse intérieure, la spiritualité profonde.

• Le pourpre vibre avec le pouvoir ancien et la mémoire noble.

• Le rose poudré est la tendresse, l’innocence, la compassion.

• La lavande apaise, relie, enveloppe comme un murmure.

• Le turquoise symbolise la liberté, l’équilibre du cœur.

• Le carmin est la passion, l’ardeur vitale, le souffle du feu.

• Le vert émeraude est la nature vivante, l’espérance, la régénération.

Des paillettes argentées traversent la toile comme des poussières d’étoiles, captant la lumière à chaque instant. Et ma signature en argent, posée avec soin, n’est pas un simple nom : c’est une trace d’âme, un lien entre l’œuvre, l’artiste et celui ou celle qui choisit de l’accueillir. Elle est l’écho de ma gratitude, une promesse silencieuse.

Pourquoi la Renaissance ? 

Parce que la Renaissance a été le berceau du rêve audacieux, du progrès, de l’amour du beau et du vrai. À cette époque, l’art était un souffle sacré, une quête de lumière. Botticelli, en particulier, m’inspire profondément.

Ses Madonnes ne sont pas seulement des figures religieuses : elles sont des femmes de lumière, puissantes et vulnérables à la fois. Leur regard est un passage, une invitation à l’introspection. Botticelli peignait non pas le corps, mais l’âme. Chaque ligne, chaque courbe, chaque ombre vibrait d’humanité.

Il donne forme à l’invisible. Il rend palpable ce que nous ressentons sans savoir le nommer. Peindre à son image, c’est dialoguer avec l’éternité, entrer dans une histoire plus vaste, offrir une émotion qui traverse le temps.

Une œuvre à vivre, une œuvre à rêver

Cette Madonne tel un ange n’est pas seulement une image. Elle est une présence. Elle nous invite à ralentir, à ressentir, à nous souvenir que la beauté peut guérir, relier, élever.

Elle est un miroir émotionnel, un paysage intérieur qui se transforme à chaque regard. Elle ne se dévoile jamais d’un seul coup : elle se mérite, elle se découvre, comme un secret que l’on partage.